De l'importance du travail

Le travail c'est la santé disait mon grand père. Certes, mais en ce qui me concerne, ça s'est rarement vérifié !
Je m'explique.
J'ai 31 ans, et ai fait de bonnes études. Petite, lorsque l'on me demandait ce que je voulais faire, je répondais invariablement : soigner les animaux sauvages dans la savanne. Bon, force est de constater que je suis un peu loin de mon rêve d'enfant. J'aimais la nature, être dehors souvent, marcher, courir, parler, rire, sauter au dessus de toute sortes d'obstacles. J'aimais aussi beaucoup expliquer aux autres, ayant tout le temps fini en avance les exercices proposés à l'école.

Etant bonne à l'école, puis au lycée, j'ai subi deux ans de prépas maths sup et spé, sans vraiment d'idée sur ce que je voulais faire, avançant un peu bêtement dans les études de mathématiques. Deux ans, c'en était trop et je suis repartie en fac en maths toujours, pour ... Je ne sais pas très bien pourquoi, encore aujourd'hui. Je voulais juste éviter à tout pris la programmation et le fait de rester des heures dans un bureau vissée à mon siège devant un écran d'ordinateur. Travailler dans un bureau me paraissait une des pires choses sur terre !!
Bon, 8 ans après la fin de mes études BAc +5, j'ai effectué pas mal de boulots différents, tous de grades ingénieurs, dans différentes boîtes ou administration, et même dans la recherche au CNRS. Ce boulot là, mon boulot actuel, je pensais que ça y est, j'avais trouvé ce qui me convenait. Un laboratoire dans les sciences de l'environnement, un travail d'ingénieur, dans un domaine touchant aux images satellites, bref, quelque chose qui m'aurait fait rêver si quelqu'un m'en avait parlé.

Oui mais voilà, au bout d'un an et demi, je m'ennuiyais, comme d'habitude dans mes précédents boulots. Je suis encore enfermée dans une bureau les fesses vissées sur mon siège devant un écran,...à faire de la programmation informatique. Alors là j'ai craqué, peut être la trentaine, j'ai cherché quel travail pouvait me permettre de bouger, de communiquer sans arrêt, d'avoir l'impression d'être utile à quelque chose, me lever le matin en ayant envie d'aller au travail, de me poser sans arrêt des problèmes à résoudre, et surtout de mettre en oeuvre mon intelligence d'une façon plus "émotionnelle". Et j'ai ressorti une vieille idée que j'avais dans un coin de ma tête : Professeur. J'ai toujours aimé enseigner.
Pourquoi pas prof de maths me direz vous ? Simplement car je recherche dans le métier de professeur plus de variété dans les matières enseignées, et avoir une seule classe sur une année complète permet de les voir progresser, grandir, s'ouvrir au monde, bref, j'aimerai à chaque fin d'année, me dire que j'ai aidé ces enfants, que j'ai réussi à leur transmettre des choses, et pas seulement des connaissances, mais aussi des valeurs, qui entrent dans le programme de l'école.

J'ai fait deux stages en école pour vérifier ma motivation : concluant : je suis passionnée par les mécanismes d'apprentissage, autant chez les humains que chez les animaux d'ailleurs. Et hop, parallèlement à mon boulot, je me suis lancée dans la préparation du CRPE cuvée 2007 par le CNED.

Pour la première fois de ma vie, j'étais motivée par quelque chose, je n'ai eu aucun mal à travailler ce concours tant celà me plaisait de prendre ainsi ma vie en main, de décider réellement ce que je voulais faire.

Et tant qu'à faire, je l'ai présenté hors région parisienne (je reparlerai de cette foutue région dans un autre article) pour faire d'une pierre deux coups.

Je suis admise, très bien placée, ce qui m'a permis d'avoir mes premiers choix, et je commence en septembre !!

J'ai fait un site sur ma préparation au concours pour ceux que ça interesse :

http://membres.lycos.fr/institendevenir/